Conf?rence sur Sir Georges-?. Cartier( Edition int?grale )【電子書籍】[ Adolphe-Basile Routhier ]

＜p＞La Gr?ce antique, qui fut la m?re de tant de h?ros et de grands hommes, poss?dait l’art d’immortaliser ses plus illustres enfants. Elle laissait tomber dans l’oubli leur g?n?alogie v?ritable, et elle leur en fabriquait une autre infiniment plus noble, sup?rieure m?me ? la nature humaine, qui leur ouvrait toutes grandes les portes de l’immortalit?, et de l’Olympe.＜/p＞ ＜p＞C’est ainsi qu’Hercule devenait le fils de Jupiter, et d’une fille des hommes, nomm?e Alcm?ne, et qu’on donnait pour m?re au vaillant Achille la d?esse Th?tis.＜/p＞ ＜p＞C’est ainsi que Th?s?e, Orph?e, Jason, ?dipe, et d’autres enfants de la Gr?ce devenaient des demi-dieux.＜/p＞ ＜p＞Alors cette m?re admirable leur ?rigeait des statues et leur b?tissait des temples, dont les ruines splendides font encore l’admiration des peuples.＜/p＞ ＜p＞Ce culte des grands hommes s’est perp?tu? chez toutes les nations civilis?es. D’Ath?nes il est pass? ? Rome, et de Rome ? Paris, o? voua avez pu coudoyer vous-m?mes tout un peuple de statues.＜/p＞ ＜p＞C’est un culte noble qui fait honneur ? la fois ? celui qui en est l’objet, et ? ceux qui le lui rendent. Non seulement il perp?tue le souvenir des grands hommes, et des grandes actions, mais il est un enseignement salutaire pour les gens du peuple qui n’ont pas appris par les livres l’histoire de leur pays.＜/p＞ ＜p＞Voyez ce que fait l’?glise catholique. Elle aussi divinise en quelque sorte ses grands hommes qui sont les saints, en leur dressant des statues et des autels. Et de m?me que ce culte des Saints est pour nous un grand enseignement religieux, de m?me le culte que nous rendons ? nos gloires nationales en les faisant revivre dans le bronze sur nos places publiques est une admirable le?on de patriotisme et de vertus civiques.＜/p＞ ＜p＞La noble vie et les actions glorieuses des anc?tres ne peuvent pas ?tre propos?es comme mod?les ? l’imitation des foules dans un langage plus ?loquent et plus ind?l?bile.＜/p＞ ＜p＞Eh ! bien, Mesdames et Messieurs, c’est pour vous inviter ? participer ? ce culte patriotique que le comit? du monument Cartier nous a r?unis ce soir. Il s’agit de faire revivre dans le granit et le bronze un de nos concitoyens les plus illustres, mort il y a pr?s de quarante ans, et l’on m’a charg? de vous d?montrer qu’il est bien digne de prendre rang parmi les immortels.＜/p＞ ＜p＞C’est une t?che honorable et difficile ; mais il me semble qu’elle est plus facile ? Montr?al qu’ailleurs, et que je vais parler ici ? des auditeurs d?j? convaincus. En effet, si le Canada tout entier est tenu d’honorer la m?moire de Sir Georges-?tienne Cartier, il est bien ?vident que c’est un devoir beaucoup plus imp?rieux pour la grande et riche cit? de Montr?al.＜/p＞ ＜p＞Celui qu’on a justement appel? le P?re de la Conf?d?ration fut, ? proprement parler, un Montr?alais. Il a v?cu parmi vous. Il a ?t? le bienfaiteur de votre ville somptueuse, et il est aujourd’hui sa gloire incontest?e.＜/p＞ ＜p＞Le monument qui va lui ?tre ?lev?, et auquel toute la Puissance du Canada voudra contribuer, sera sans doute colossal et tr?s beau. Et cependant, Mesdames et Messieurs, je vais essayer de vous montrer un monument plus grand, plus beau, et plus imp?rissable ー celui des ?uvres nationales que Sir Georges-?tienne Cartier a fond?es sur notre sol, et qui lui survivront ? jamais.＜/p＞ ＜p＞Il faudrait tout un volume pour vous les faire bien conna?tre, et cet ouvrage a d?j? ?t? fait, sup?rieurement fait, par M. Decelles, d’Ottawa. Mon travail sera plus modeste, et in?vitablement incomplet.＜/p＞ ＜p＞Je vous raconterai d’abord, aussi bri?vement que possible, les ?v?nements biographiques les plus int?ressants, et nous t?cherons ensuite de juger l’homme et son ?uvre, avec impartialit? et justice.＜/p＞画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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